Vincent Van Gogh, Vue des Saintes-Maries, 1888
Malgré cela, légère déception, celle de ne pas voir enfin ces paysages où les nuages et les cyprès sont comme aspirés en volutes mirobolants par le ciel. Et le fameux Amandier en fleur aussi, même si on y sent toute la légèreté des anciens Japonais. Bien que placé en vedette, il m'est apparu comme trop ostensiblement décoratif par son utilisation du «all over».
N'empêche, les deux heures de route valaient bien une seule toile, magnifique et mystérieuse: Sous-bois avec couple. Un format horizontal ponctué de troncs d'arbre violets qui jalonnent en rangs un espace d'herbe d'un jaune et vert éclatant. Au loin, la sombre lisière d'un bois bleu de Prusse nous donne un léger frisson. Soudain, on aperçoit, au centre, planté comme un bout d'écorce, un couple qui se tient droit dans le tumulte végétal. On dirait des fantômes. Ceux d'ancêtres vêtus en jeunes mariés et revenus pour nous dire quelque chose. Leurs corps semblent se dissoudre dans la touffeur trop verte et la lumière trop intense. Sublime.
Vincent Van Gogn, Sous-bois avec couple, 1890
Voici deux portraits de Van Gogh que j'ai peints dans la dernière année. Le deuxième d'après un autoportrait de 1888.
Vincent Van Gogh I, huile sur lin/oil on linen, 77cmX62cm, 2011
Vincent Van Gogh II, huile sur lin, encadrement à gorge en chêne
avec applique sculptée dorée à la feuille, 86cmX72cm, 2012