10/06/2012

Killing Velasquez

Mathieu Laca, Diego Velázquez, oil and traditional pigments on linen /
huile et pigments traditionnels sur lin, 77cm X 62cm, 2012, 1800$


Why all this fuss about Velasquez, a painter who seemed to be more concerned about obtaining the king’s favors than anything else? After all, he was a courtier, architect, decorator and administrator! Why? Why almost every painter secretly dreams about killing Velasquez with his own hands? His subjects have nothing special. He painted the Spanish court, a few midgets, a few Jesuses here and there, that’s all. So, why? The reason is, and that is why Velasquez became the “painter of painters”, he didn’t seem to care. He has an ease, a freshness that makes every other painting look overworked by comparison. It’s as if his works had been painted in a few minutes. Nothing polished. Just life caught at a precise moment in time and seized by the brush. No pathos, no ornament, no explicit message. Nothing personal was added. Velasquez erases himself from his paintings. He steps aside. He is both present and missing, like the king in Las Meninas. He lets the work live its own life. That’s how he has been teaching lessons to painters for hundreds of years.


Pourquoi tout ce tapage à propos de Vélasquez, un peintre qui avait plus l’air de se soucier d’obtenir des faveurs du roi qu’autre chose? Après tout, il était bien courtisan, architecte,
décorateur et administrateur! Pourquoi? Pourquoi tous les peintres rêvent-ils secrètement de tuer Vélasquez de leurs propres mains? Ses sujets n’ont rien de très spécial. Il a peint les gens de la cour d’Espagne, quelques nains, quelques Jésus ici et là, c’est tout. Alors, pourquoi? La raison en est, et c’est ce qui fait de Vélasquez le « peintre des peintres », qu’il avait vraiment l’air de s’en foutre. Il a une aisance, une fraîcheur qui rend toutes les autres toiles « sur-travaillées » par comparaison. C’est comme si ses œuvres avaient été peintes en quelques minutes. Rien de poli. Seulement, la vie capturée à un moment précis et saisie par le pinceau. Aucun pathos, aucun ornement, aucun message explicite non plus. Rien de personnel n’a été ajouté. Vélasquez s’est comme effacé de ses peintures. Il se tient en retrait, à la fois présent et absent, tel le roi dans Les Ménines. Il laisse l’œuvre vivre sa propre vie. C’est de cette manière qu’il a donné des leçons aux peintres pendant des siècles.


***


My portrait was painted using only pigments that were available to Velasquez in his time. Below is how a few of those pigments are distributed in my work. Click here to read more on my research about traditional pigments.


Mon portrait a été peint en utilisant seulement des pigments qui étaient disponibles pour Vélasquez à son époque. Ci-dessous, vous trouverez la répartition de quelques-uns de ces pigments. Cliquez ici pour plus de détails sur ma recherche à propos des pigments traditionnels (texte en anglais).






Diego Velasquez, Las Meninas (Les Ménines), 1657
Below is a detail showing the brushwork. /
Ci-dessous, un détail montrant le travail du pinceau.



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